Les véritables tigres mangeurs d’hommes, spécialisés dans cette chasse à l’humain, sont rares. En effet, le fauve n’apprécie réellement ni l’homme, ni le bétail. Lorsqu’il en a le choix, il préfère de loin, se nourrir de cochons sauvages et de cerfs.
Il arrive cependant que le félin s’attaque aux animaux domestiques et aux humains. La réduction de son habitat, la trop forte pression de l’homme sur les ressources naturelles (déforestation, chasse intensive) et le manque de proies peuvent notamment inciter le fauve à s’approcher des villages pour y chercher de la nourriture, et à y revenir s’il a été aisé de tuer une vache dans un enclos ou un enfant sur un chemin forestier.
Le stress et l’anxiété sont des facteurs aggravants et peuvent s’ajouter à un état de faiblesse initial qui empêche l’animal de tuer des proies sauvages (maladie, parasitisme important, blessure, vieillesse…). L’environnement difficile dans lequel évolue le tigre, l’oblige alors à modifier son comportement naturel et c’est notamment pourquoi, il est primordial de protéger l’habitat pour préserver l’espèce.
Aux abords de la réserve de faune sauvage de Suklaphanta au Népal, nous développons un programme de conservation du tigre basé sur les communautés locales depuis 2009. Dans cette zone, les villageois n’ont parfois pas d’autres choix que d’utiliser les ressources naturelles pour vivre, au détriment de l’habitat du tigre du Bengale. Nous leur proposons ainsi des alternatives réduisant leur impact sur la forêt (formations, micro-projets durables (ex. couture), installations au biogaz…) et les sensibilisons à la conservation de l’espèce et de son habitat naturel.
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